Osons témoigner que Christ est vraiment réssuscité

« Nous avons vu le Seigneur ». Telle est l’affirmation des disciples en retrouvant Thomas qui n’était pas là lors de la première apparition de Jésus ressuscité.
« Le Christ est vivant ». Ils ne peuvent pas cacher cela à Thomas. C’est une grande et Bonne Nouvelle. L’annonce du Christ ressuscité est dans l’ADN de tout disciple de Jésus. Nous ne pouvons pas cacher cette vérité. Elle est une lumière qui donne sens à toute notre existence. Depuis 2000 ans, l’Évangile n’a pas pris une ride. Il est de notre mission de partager ce trésor.

Les fêtes pascales que nous venons de vivre doivent redynamiser notre esprit missionnaire. C’est une bouffée d’air dans un climat pollué par le consumérisme et l’individualisme. Nous avons besoin de retourner à cette source de vie qu’est l’espérance que donne le Christ ressuscité. C’est un appel pour chacun d’entre nous à nous convertir pour adapter notre langage, afin de rejoindre nos contemporains dans le monde où nous vivons aujourd’hui.

« Nous devons tous accepter que les autres nous évangélisent constamment, mais cela ne signifie pas que nous devons renoncer à la mission d’évangélisation. Nous devons plutôt trouver le mode pour communiquer Jésus qui corresponde à la situation dans laquelle nous nous trouvons ». (La Joie de l’Évangile, n°121)

Entraînée par son pasteur, le pape François, l’Église veut vivre un profond renouveau missionnaire. La paroisse veut s’inscrire dans cette dynamique.

Pour rejoindre nos contemporains, il faut accepter, comme Jésus, le processus d’incarnation et accueillir le monde comme il est. C’est là que nous comprenons ce dont il a besoin, c’est là que nous pourrons ajuster notre manière de vivre pour proposer cette Bonne Nouvelle du Christ. De quoi le monde a-t-il besoin ?

Le monde a besoin de témoins heureux et joyeux. Il souffre de déprime en regardant l’avenir, celui des hommes et celui de la planète.
Le monde a besoin d’espérance. Il ne sait où il va, et il a perdu le sens de la vie.

Le monde a besoin qu’on l’écoute, sans qu’on lui impose ce qu’il doit être. Le monde a besoin de miséricorde et non de mensonge.
C’est bien ce qu’offre le Christ.
Heureux ceux qui espèrent en lui. Heureux ceux qui mettent leur foi dans le Seigneur. Heureux les miséricordieux.

Ne mettons pas le Christ dans un tombeau fermé par la pierre de nos mutismes, – de nos peurs, – de nos amours-propres, – de nos tiédeurs. Comme les premiers disciples, osons sortir pour témoigner que le Seigneur est vraiment ressuscité.

P. Didier, votre curé